Mesurer et comprendre l'humidité du bois de chauffage
Sommaire
L'importance de l'humidité du bois de chauffage
L’humidité est l’un des deux critères de qualité du bois de chauffage (l’autre critère est l’essence de bois).
Un bois humide a un rendement environ 40% inférieur à un bois sec. Autrement dit, 10 bûches de bois humides dégagent la même chaleur que 6 bûches de bois sec.
En dehors du rendement, l’humidité a également un impact sur l’encrassement de l’appareil, la fumée dégagée, l’odeur, la pollution, etc.
Comment mesurer l'humidité
Utiliser un humidimètre
L’humidimètre est la seule méthode fiable pour mesurer précisément le taux d’humidité du bois de chauffage.
Utilisation :
- Allumez l’appareil
- Facultatif : si votre appareil propose des options (par exemple « bois durs »), sélectionnez l’option adéquate
- Enfoncez les pinces à l’endroit souhaité
- Lisez le résultat
Comment interpréter le résultat de l'humidimètre
Le seuil actuel défini par la loi est de 23% : si votre bois a un taux d’humidité inférieur à 23%, il est considéré sec et prêt à brûler.
Attention : l’humidimètre peut afficher un taux différent à différents endroits de la bûche, notamment à l’intérieur. Cela arrive fréquemment si le bois vient de prendre la pluie. Dans ce cas, le résultat peut être faussé et il faut tester à plusieurs endroits de la bûche, afin d’avoir une estimation fiable du taux d’humidité.
Astuce : fendre le bois et tester l’humidité à l’intérieur de la bûche.
Si le bois est sec il y’aura peu de différence entre l’humidité interne et l’humidité de surface, sauf si le bois vient de prendre la pluie.
L’humidité externe, ou « humidité de surface », est une couche d’humidité superficielle sur la partie extérieure du bois, causée par la pluie. Elle met seulement quelques jours à s’évaporer.
Les indices pour reconnaître un bois sec sans humidimètre
Si vous n’avez pas d’humidimètre, il existe quelques astuces plus ou moins fiables pour estimer l’humidité du bois de chauffage.
Si c’est un son clair (comme un mur creux), alors le bois est probablement sec.
Si c’est un son grave et mou, alors le bois est probablement humide.
Cet indice est peu fiable car un bois sec n’est pas forcément fissuré.
Les fissures apparaissent principalement lorsque les bûches sèchent rapidement (par exemple : lors d’une journée très venteuse, ou lors d’une période de climat très sec), et notamment lorsqu’elles sont séchées de manière artificielle (en étuve). Le bois séché naturellement présente moins de fissures que le bois séché artificiellement, quelque soit son taux d’humidité. Par exemple, une bûche à 10% d’humidité peut ne présenter aucune fissure.
Un bois sec aura généralement moins d’écorce qu’un bois vert, ou celle-ci aura tendance à se décoller.
Mais cela n’est pas un indice fiable. L’écorce tombe souvent lors du fendage du bois. Donc, un bois sans écorce peut être humide. À l’inverse, un bois avec écorce peut être sec.
Un bois humide se reconnaît forcément lors de la combustion : bruit de l’eau qui s’évapore, petites bulles d’eau sur la bûche, fumée noire, mauvaise odeur…
À l’inverse, un bois sec qui brûle ne produit pas de fumée noire, peu de bruit, et pas d’odeur nauséabonde. Il n’encrasse pas l’appareil et produit moins de cendres.
En séchant, le bois peut perdre sa couleur ou noircir. Cela est dû principalement aux éléments (vent, pluie).
C’est un indice assez fiable. Cela prouve que le bois a séché pendant probablement plusieurs mois.
Le bois vert est souvent humide au toucher.
Mais cette humidité de surface disparaît très rapidement. Il est donc impossible d’estimer l’humidité d’un bois mi-sec ou sec au toucher, sauf éventuellement à le fendre afin de toucher l’intérieur de la bûche.
Le bois peut dégager une odeur si l’arbre a été abattu récemment. Cette odeur disparaît rapidement, notamment lorsque le bois est coupé et fendu.
À l’inverse, une bûche de bois sec n’a généralement pas d’odeur.
L’humidité d’un bois vert peut représenter plus de la moitié de son poids total.
À l’inverse, pour une bûche qui a un taux d’humidité de 20%, l’eau représente moins d’un quart de son poids total.
Le bois sec est donc plus léger, mais attention : à taux d’humidité égal, le bois tendre (peuplier, aulne) est naturellement plus léger que le bois dur (chêne, charme).
Attention, aucun de ces indices n’est vraiment fiable, et la plupart requièrent de l’expérience. La seule méthode recommandée reste l’utilisation d’un humidimètre.
Résumé
La seule méthode fiable pour mesurer l’humidité du bois de chauffage est d’utiliser un humidimètre. S’il affiche un taux inférieur à 23%, le bois est prêt à l’emploi. S’il affiche un taux supérieur, le bois est peut-être mouillé en surface suite à un épisode de pluie tout en étant sec à l’intérieur. Pour en être sûr, vous pouvez fendre la bûche et tester l’intérieur. L’humidité de surface (superficielle) part en quelques jours, contrairement à l’humidité réelle (située à l’intérieur des cellules du bois).
Le fournisseur doit mentionner le taux d’humidité, dans l’idéal avant la vente et sur chaque document, et par obligation sur la facture. Mais il vaut mieux contrôler par vous même. La seule méthode fiable pour mesurer l’humidité est d’utiliser un humidimètre.
Choisissez un fournisseur transparent sur la qualité vendue (dire qu’il s’agit de « bois sec » n’est pas suffisant).
Pour toute vente de bois de chauffage, le fournisseur est dans l’obligation de mentionner le taux d’humidité sur la facture. Dans l’idéal, le fournisseur mentionne également l’humidité avant la vente, et sur les autres documents de livraison s’il y’en a. Si le bois est sec, la facture comporte la mention « prêt à l’emploi ». Si le bois n’est pas sec, la facture comporte la mention « à sécher avant emploi » ainsi que le temps de séchage optimal recommandé par le fournisseur.
Sotransbois précise l’humidité sur tous les documents de vente (bon de livraison, facture). La transparence est notre crédo. Notre prix est différencié en fonction de la qualité choisie par le client (que ce soit pour les professionnels ou les particuliers, et y compris pour le bois destiné à la cuisson ou autres usages de bois de chauffage). Nos revendeurs peuvent se fournir en bois mi-sec ou sec (prêt à l’emploi) puis gèrent, à leur convenance, leur stock et le conseil à leur clientèle.
Si du bois sec prend la pluie, il affichera temporairement un taux d’humidité de surface élevé (si vous piquez l’humidimètre à l’extérieur de la bûche).
Un bois mouillé en surface peut être sec à l’intérieur, pour le savoir il faut fendre la bûche et piquer l’humidimètre au coeur.
Dans l’idéal, le bois sec ne doit pas être remouillé par la pluie, il doit être couvert. À l’inverse, le bois mi-sec peut prendre la pluie sans impact considérable sur son temps de séchage. Il n’est pas nécessaire de couvrir le bois frais ou mi-sec, cela peut même ralentir le séchage si le bois est trop couvert (notamment sur les côtés) et donc moins bien aéré.
Le bois sec peut être stocké à l’intérieur, tandis que le bois mi-sec doit absolument être aéré (le plus de vent possible).
Nous avons du bois sec prêt à l’emploi (garanti <23% d’humidité), en stock toute l’année.
Nous sommes entièrement transparents sur la qualité du bois fourni. Le taux d’humidité est précisé sur chacun de nos documents de vente, et les tarifs sont différentiés en fonction de l’humidité choisie par le client. Si le client choisit du bois mi-sec, nous ajoutons sur les documents de vente notre recommandation de temps de séchage.
Nous contrôlons l’humidité à plusieurs étapes du séchage. Notre parc de quatre hectares est compartimenté en plusieurs parties, notamment avec différents toits et bâtiments de stockage. Le bois destiné à être vendu en tant que bois sec est systématiquement abrité. Tandis que le bois destiné à être vendu plus rapidement (en tant que bois mi-sec) est mis à part. Nos conditionnements pratiques permettent d’optimiser le séchage, rien n’est stocké en vrac (ce serait impossible à notre échelle de production).
Notre expertise forestière, nos liens avec divers exploitants (notamment l’ONF) et notre vaste parc de grumes permet de fendre du bois qui a déjà plus d’un an de coupe en forêt, et parfois plus de deux ans de coupe.
Le fait de fendre des grumes de plus d’un an de coupe nous permet d’obtenir des bûches à taux d’humidité réduit, dès la sortie du combiné. À la suite du fendage, les bûches sont stockées encore plusieurs mois, jusqu’à atteindre la qualité souhaitée à la vente.
Nous stockons les bûches dans divers conditionnements (box ou palettes par exemple). Ces conditionnements pratiques, ainsi que la compartimentation de notre parc, nous permettent d’optimiser notre logistique et de proposer plusieurs qualités à la vente.